« L’atmosphère du grand port de mer, cette atmosphère humide de mercantilisme mondial et de bien-être qui avait été l’air vital de ses pères, il la respirait avec une satisfaction profonde, en l’approuvant et en la savourant. Parmi les exhalaisons de l’eau, du charbon et du thé, le nez pénétré des odeurs fortes des denrées coloniales amoncelées, il voyait sur les quais du port d’énormes grues à vapeur imiter le calme, l’intelligence et la force gigantesque d’éléphants domestiqués, en transportant des tonnes de sacs, de balles, de caisses, de tonneaux et de ballons, des ventres des vaisseaux ancrés dans les wagons de chemin de fer et les entrepôts ».
Extrait de La montagne magique, de Thomas Mann
« L’atmosphère du grand port de mer, cette atmosphère humide de mercantilisme mondial et de bien-être qui avait été l’air vital de ses pères, il la respirait avec une satisfaction profonde, en l’approuvant et en la savourant. Parmi les exhalaisons de l’eau, du charbon et du thé, le nez pénétré des odeurs fortes des denrées coloniales amoncelées, il voyait sur les quais du port d’énormes grues à vapeur imiter le calme, l’intelligence et la force gigantesque d’éléphants domestiqués, en transportant des tonnes de sacs, de balles, de caisses, de tonneaux et de ballons, des ventres des vaisseaux ancrés dans les wagons de chemin de fer et les entrepôts ».